Johannes Heinrich SCHULTZ est né en Basse Saxe en 1884 et décédé en 1970. Fils d'un professeur de théologie à l'Université de Göttingen, il étudia la médecine pour finalement s'orienter vers la psychologie et la psychiatrie.
Nommé professeur de neurologie et de psychiatrie en 1919, il enseigna la psychologie médicale à DRESDE puis, en 1924, se spécialisa en psychothérapie. Il eut des enseignants de renom tels BINSWANGER ou bien Hans BERGER (créateur de l'électro-encéphalographe), rencontra FREUD en 1911 dont il répandit les théories en ALLEMAGNE. Mais c'est surtout à la suite des travaux de Oscar VOGT (1870-1939) sur l' hypnose et après dix années d'études cliniques et d'observations qu'il publia ses premières conclusions et sa méthode (1932). Ainsi naquit le Training Autogène, première méthode de relaxation s'appuyant sur des travaux de physiologie et de psychologie.
BASE DE LA METHODE.
Dès 1905, J. H. SCHULTZ explora les possibilités de l' hypnose puis rechercha une méthode permettant à tout individu "d'entrer dans l'état particulier d'hypnose par une action volontaire et personnelle". Cette méthode, à l'opposée de l'hypnose pour lui, devait être dégagée de toute suggestion et dépendance vis-à-vis de l'opérateur. Cette capacité d'auto-hypnose avait déjà été observée par O. VOGT chez des sujets entraînés par de nombreuses séances d'hétéro-hypnose. De plus, il nota que la répétition des exercices, plusieurs fois par jour, avait un effet notable sur le stress. Il constata également qu'un ensemble de sensations, et en particulier la chaleur et la pesanteur étaient communes lors de ces exercices volontaires d'auto-hypnose. Nous pouvons voir que l'apport de O. VOGT a été déterminant pour la mise au point du Training Autogène.
Le domaine d'application du Training Autogène concerne la médecine psychosomatique et la psychothérapie mais aussi la pratique sportive comme technique de récupération et de détente. Le Training Autogène est avant tout une méthode d'entraînement facilitant l'acquisition d'un état auto-hypnotique pour ce qui concerne le premier degré. Il se complète d'un deuxième degré et des techniques spécifiques appelées Modifications Autogènes.