HYPNOSE ANTIQUE

   La présence de techniques d'hypnotisme dans les temps anciens est indéniable, ces pratiques se retrouvent par exemple dans les Temples du sommeil en GRECE et en EGYPTE.

    Une légende nous apprend que les Druides utilisaient le magnétisme ; comme les textes écrits par les Druides eux-mêmes sont inexistants, il est difficile d'en apporter la preuve.

    Par contre, les livres sacrés indous sont plus précis. Ils nous mentionnent que les malades étaient guéris par le regard, la parole, l'imposition des mains et les passes. Les techniques de fascination redécouvertes plus tard étaient d'usage courant pour les maîtres indous.

    La magie, aussi vieille que l'humanité, est le berceau des pratiques hypnotiques. Les moyens utilisés étaient très divers, allant des danses rituelles à la prise de drogue hallucinogènes, en passant par de nombreuses techniques verbales ou de fixation.

 

HYPNOSE ET RHETORIQUE.

    La rhétorique c'est l'art du discours mais aussi l'art de la persuasion. Nous retrouvons là l'hypnose moderne.

    Les sophistes sont les premiers professionnels de la persuasion. Ceux-ci enseignaient la rhétorique ainsi que divers entraînements aux discours qui préfiguraient les séminaires actuels de communication.

    La rhétorique était surtout utilisée dans les réunions politiques, les procès. C'est ANTIPHON d'ATHENES qui le premier pensa que la rhétorique pouvait avoir une application en thérapeutique. L'influence verbale comme en hypnose), la persuasion lui semblait être un des outils de communications thérapeutiques. Voici comment il procédait : il demandait au consultant de parler de ses problèmes et ensuite, grâce à une rhétorique appropriée s'aidant de la reformulation des propos du patient, modifiait les structures pathogènes. Voilà qui est résolument moderne et inspira psychothérapeutes et hypnothérapeutes.

    PLATON préconisa également la rhétorique comme moyen thérapeutique. Il insista sur le pouvoir de la parole pour faciliter la décharge émotionnelle (catharsis) . Nous retrouvons cette catharsis dans l'hypno-catharsis qui donna naissance à la psychanalyse .

    Au Ier siècle, QUINTILIEN nous parle de "rhétorique somatique", c'est la communication non verbale d'aujourd'hui.

    Bien avant les sophistes, vers l'an 2800 av. J.C. HOMERE, dans l'Odyssée, nous parle de l'épodé ou discours entraînant la "guérison" des blessures de l'âme.

 

    Au moyen-âge divers personnages semblaient connaître le secret de l'influence verbale comme l'Abbé TRITHEME. Sa méthode était constituée à partir de la linguistique, des mathématiques et de techniques hypnotiques. Vers 1200 apparaît Michaël SCOTT. Considéré comme un grand magicien, notamment par DANTE, il fut conseiller de FREDERIC II. SCOTT traduisit les oeuvres d'ARISTOTE, publia trois livres dont "Physionomia" et énonça des données contemporaines comme la possibilité de deviner les pensées secrètes des hommes à partir de leur visage, de leur comportement mais également de leurs rêves. Il passa pour avoir pratiqué l'hypnose et l'influence verbale. Voici ce qu'il nous dit : "Le seul pouvoir qui en vaille la peine est celui de l'esprit sur l'esprit. Le contrôle des grandes masses de matières inanimée n'est rien. Le véritable pouvoir, c'est d'imposer sa volonté sur d'autres esprits. Ce n'est qu'ainsi qu'on peut dominer des hommes". 

    L'hypnose a intéressé beaucoup de personnes avides de pouvoir. Mais heureusement ce pouvoir n'existe que dans la mesure où l'hypnotisé veut bien lui concéder.

    Vers 1493, l'alchimiste PARACELSE (Théophraste BOMBAST VON HOHENHEIM) a été un des premiers à se servir des aimants comme moyen curatif.

    Au XVème siècle, le père jésuite Athanase KIRCHER (1601-1686), connu à l'époque comme grand cryptographe, expérimenta le magnétisme sur les animaux. Il mit en avant le magnétisme animal terme que l'on considère, à tort, inventé par MESMER .