La
rééducation sensorielle du Docteur VITTOZ (1886-1925), comme
son nom l'indique, privilégie les sensations comme moyens
psychothérapiques. Cette rééducation, visant à modifier, à
restaurer le fonctionnement du cerveau s'appuie sur des
exercices destinés à affiner les sensations internes et
externes du patient. Il s'agit, pour VITTOZ, de contrôler les
pensées par la sensation. A travers la prise de conscience de
ses sensations le patient redécouvre son corps.
La méthode VITTOZ, et cela dès la fin du XIXème siècle, va rechercher à rétablir l'harmonie entre le corps et l'esprit amenant, en parallèle, à la restructuration du Moi.
"Le but principal est de montrer au malade pourquoi il est malade et comment il peut se guérir". VITTOZ.
Considérée comme une méthode de psychothérapie à part entière nous nous attarderons que sur ce qui peut concerner le relaxologue.
Tous les exercices vittoziens s'effectuent après
l'induction d'une détente.
Le premier point de cette détente est une prise de conscience de la lourdeur, de la respiration avec la proposition de s'abandonner, de lâcher-prise "comme un sac de blé qui se vide".
La réceptivité est développée par une "rotation de la conscience", par une prise de conscience des différentes parties du corps selon un certain schéma : tête, nuque, épaules, dos, poitrine, ventre, cuisses, mollets, pieds.
Puis on fait appel :
à l'ouïe : prise de conscience des bruits proches et
lointains...
à la vue : visualisation de lumière, de
couleurs...
à l'odorat : inspiration fraîche, expiration
tiède...
au toucher : prise de contact des vêtements...
L'émissivité
doit
permettre au cerveau de se concentrer sur une seule
sensation. Il est demandé au patient de porter son
attention sur la plante des pieds et de laisser se
développer une sensation. Cette sensation est personnelle
à chaque individu. Une rotation de cette sensation dans le
corps est proposée. Elle doit suivre le schéma suivant :
plantes des pieds, chevilles, mollets, genoux, cuisses,
ventre, reins, mains, poignets, avant-bras, coudes, bras,
épaules, poitrine, dos, tête, visage. Puis prise de
conscience par le patient de son état de calme et de
repos.
Si cette séance ne conduit pas à des exercices il est nécessaire d'effectuer un retour à la normale par des étirements, des contractures des bras, une respiration profonde.