La musicothérapie est née à Stockholm en 1942.
Développée en France depuis 1969, en particulier par Jacques JOST (fondateur du Centre International de Musicothérapie), la musicothérapie a fait l'objet de nombreuses recherches. Celles-ci portaient sur l'effet que peuvent induire certains morceaux choisis ; par exemple, la détente ou au contraire l'excitation.
Le protocole proposé par Jacques JOST est le suivant :
Entretien préparatoire et tests de réceptivité musicale,
Audition d'extraits d'oeuvres :
1) Le premier extrait correspondra à l'état dans lequel se trouve le sujet afin de favoriser un effet cathartique.
2) Le second devra neutraliser le vécu précédent.
3) Enfin, le troisième extrait devra susciter le changement souhaité.
La musique, en fonction de son contenu et de son tempo, retentit sur l'organisme. La simple écoute d'une musique de détente suffit à provoquer une hypotonie (baisse du tonus musculaire), un ralentissement du rythme cardio-respiratoire, la régulation des rythmes biologiques.
Une musique au contenu plus émotionnel (la réceptivité dépend du sujet au moment de l'écoute) aura plus un effet cathartique.
Introduite dans des structures psychiatriques, la musique est bien souvent le seul moyen d'expression des autistes.
Dans le travail de relaxation psychotonique proposé par AJURIAGUERRA l'accent porte principalement sur la relation thérapeute/client, la relaxation ne devenant pas la seule finalité. Le transfert est donc analysé ainsi que les résistances.
AJURIAGUERRA se démarque de l'approche analytique classique en analysant également les résistances à la détente et le pourquoi des tensions.
Celui-ci considère que le tonus musculaire, à travers ses tensions permanentes, devient une défense contre l'angoisse (et nous y souscrivons totalement).
Le travail en profondeur aura donc pour principaux buts : la maîtrise tonico-émotionnelle et l'intégration du schéma corporel.
La cure de relaxation peut se résumer ainsi :
Apprentissage technique et expérimentation de la détente musculaire. Ce sont surtout les deux premiers temps du Training Autogène de SCHULTZ (pesanteur et chaleur) qui seront proposés.
Une fois le stade précédent bien intégré, les séances suivantes auront pour objectif de faire prendre conscience des tensions pathologiques et des résistances qui y sont liées.
Enfin, pour faciliter la désensibilisation aux situations anxiogènes, le sujet devra utiliser ses acquis précédents pour prévenir les tensions réactionnelles.
Le docteur Raphaël CHERCHEVE, ancien chef du service Implantologie à Lariboisière (et pionnier de cette discipline) a toujours plaidé les vertues de l' hypnose.
Sa méthode dérive du Training Autogène de SCHULTZ. L'accent est mis sur la recherche de la lourdeur et de la chaleur en débutant par un bras puis en l'étendant à l'ensemble du corps ; puis il est suggéré un relâchement musculaire pour terminer par des suggestions hypnotiques. Avant toute induction, il est demandé au sujet de s'imaginer dans une situation agréable (un moment de vacances par exemple).
Le docteur CHERCHEVE fut le premier à inviter le fondateur de la sophrologie, le docteur CAYCEDO, à Paris afin qu'il expose ses techniques. Après l'avoir étudiée puis utilisée, le docteur CHERCHEVE abandonna la sophrologie la jugeant trop faible. Malgré tout, pour sacrifier à l'air du temps et dégager l'hypnose de "ses vieux oripeaux" il appela sa méthode : hypnosophrologie.
En matière d'efficacité il a établi une graduation allant du plus faible au plus fort :
- relaxation,
- training autogène,
- sophrologie,
- hypnose : - légère
- profonde
- somnanbulisme.
Chirurgien du service des Gueules Cassées à Paris de 1939 à 1946, il utilisa à cette époque l'hypnose comme psychothérapie. Les mutilés de la face (conséquence de la guerre) se trouvaient souvent confrontés à des troubles psychiques et du comportement, l'hypnose leur apporta une aide précieuse. Déjà, FREUD, à la suite de la guerre 14/18, préconisa lui aussi l'utilisation de l'hypnose associée à la psychanalyse dans les névroses de guerre.
Le docteur CHERCHEVE marqua son opposition au courant sophrologique en boycottant le IIè Congrès Mondial de Sophrologie de 1975.
Cette opposition porte plus particulièrement sur les points suivants :
- Il reconnait le rôle important de la suggestion (pas la sophrologie),
- Les suggestions post-hypnotiques sont plus efficaces que celles post-sophroniques,
- L'amnésie est possible dans l'hypnosophrologie alors qu'elle est niée par CAYCEDO ,
- Il juge "la relaxation dynamique" impraticable dans le contexte social et médical en France.
Aujourd'hui décédé, le docteur Raphaël CHERCHEVE laissera à tous ceux qui l'ont connu un souvenir inoubliable. Ses coups de gueule lors de conférences sont mémorables. La vieillesse n'a eu aucun effet sur lui, même nonagénaire il demeura un actif défenseur de l'hypnose moderne.
Vous pouvez vous poser la question pourquoi parler de la méthode COUE dans un site consacré à la relaxation ? Toutes les méthodes d'hypnose, sophrologie ou de relaxation intègrent (sans le savoir bien souvent) des principes élaborés par COUE!
Pharmacien de formation? Emile COUE apprît les techniques hypnotiques auprès de LIEBAULT . L'importance de la suggestion mise en avant par l'Ecole de Nancy eut un impact important sur les travaux de COUE. En développant l'auto-suggestion, il s'est voulu être le continuateur de cette Ecole. L'impact des techniques de COUE a été mondial.
Sa conception d'auto-suggestion consciente fut assez mal accueillie en France par contre elle reçut un accueil enthousiaste à l'étranger et particulièrement en URSS et aux Etats Unis.
La méthode COUE a eu une large diffusion aux USA pour nous revenir sous la forme des "pensées positives". Commercialisées à outrance, celles-ci sont devenues le gadjet de nombreuses pseudo-techniques de guérisons.
Le principe de base de COUE est simple :
"quelle que soit votre maladie, l'auto-suggestion que tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux, amènera l'inconscient à agir sur l'organe dont vous souffrez."
Ce principe, qui s'applique évidemment aux problèmes psychologiques, a été repris par CAYCEDO . Il définit son "principe d'action positive" ainsi : "Toute action positive dirigée vers la conscience se répercute positivement sur tous mes éléments de la psyché."
Dans sa pratique auto-suggestive Emile COUE insiste sur certaines conditions indispensables à la réalisation de l'action positive.
Il considère qu'il y a nécessité :
- d'une formulation simple,
- d'être toujours positif dans les formules,
- de travailler progressivement,
- de la relaxation musculaire et cérébrale,
- de la répétition quotidienne des formules.