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LE BRAIDISME

      Braid Le magnétiseur LAFONTAINE (1803-1892) fit de nombreuses démonstrations publiques sur des scènes de théâtre préfigurant l'hypnose de spectacle actuelle. Le docteur BRAID (1795-1860) participa à MANCHESTER à une de ces démonstrations. En rentrant chez lui, il essaya de provoquer le somnambulisme sur son entourage. Il s'aperçoit alors qu'en faisant fixer un objet pendant quelques minutes, la fatigue oculaire qui naissait de cette fixation provoquait un sommeil particulier. Ce sommeil était pour lui purement psychologique et donna le nom de "catalepsie palpébrale".

    Pour la petite histoire, les protagonistes, les cobayes de l'entourage de BRAID étaient, son épouse, son assistant, son domestique. La première eut droit à fixer un couvercle de sucrier, le deuxième le haut d'une bouteille, et le troisième (non prévenu de l'expérience) devait sous prétexte de la surveiller, fixer une préparation pharmaceutique.

    Voici ce qu'il écrivit à ce moment là :

    "La fixité du regard, en paralysant les centres nerveux des yeux et leurs dépendances et en détruisant l'équilibre du système nerveux, produit le phénomène".

    BRAID publie ses observations en 1843 et donne à ce sommeil obtenu par la fixation le nom "d'hypnology"  que l'on traduira en FRANCE par hypnotisme.

    Plus tard, il ajoutera :

    "A parler rigoureusement, le mot hypnotisme devrait être réservé aux sujets seuls qui, en effet, tombent dans le sommeil et qui oublient au réveil tout ce qui s'est passé dans cet état".

    Aujourd'hui, la notion d'hypnose est beaucoup plus large allant de l'hypnose légère à l'hypnose profonde.

    Il constatera également que l'état hypnotique n'est pas le même pour tout le monde :

    "C'est plutôt une série d'états différents, susceptibles de varier indéfiniment depuis la rêverie la plus légère avec excitation ou dépression des fonctions, jusqu'au coma profond avec absence complète de connaissance et de volonté".

    Il reviendra par contre sur ses premières idées après avoir effectué des hypnotisations sur des aveugles : "L'expérience réussissant chez les aveugles, je crois que ce n'est pas tant par le nerf optique que se fait l'impression mais par les nerfs sensitifs, moteurs et sympathiques, et par l'esprit... Je suis convaincu que les phénomènes sont uniquement provoqués par impression faite sur les centres nerveux, par la condition physique du patient, à l'exclusion de toute autre force provenant directement ou indirectement d'autrui".

    Le Braidisme fut introduit en FRANCE par le Professeur AZAM en 1859 par une communication à la Société de Chirurgie de PARIS.

 

ECOLE DE NANCY- LIEBAULT (1823-1904) et BERNHEIM (1837-1919).

    Liébault 1859, VELPEAU fait part de l'anesthésie sous hypnose effectuée par BROCA pour l'incision d'un abcès anal. Cette publication amena LIEBAULT à reprendre les travaux de BRAID.

    LIEBAULT insistera sur la prépondérance de la suggestion, considérant la fixation comme secondaire, voire même non nécessaire. "La suggestion est la clé du Braidisme" nous dit-il. Celui-ci soignera surtout les pauvres gens et bien souvent gratuitement.

    Après avoir soigné une malade de BERNHEIM, LIEBAULT prouve au Professeur de Clinique Médicale de NANCY, la réalité thérapeutique de l'hypnose. Convaincu, le Professeur BERNHEIM commencera alorsBerheim à entreprendre des traitements sous hypnose à l'hôpital de NANCY ; il invita LIEBAULT à venir le rejoindre. Cette école de NANCY, de réputation mondiale, eu un retentissement important sur le monde médical ; cette réputation et ce retentissement étaient partagés par l'école de la Salpêtrière que nous étudierons plus loin.

    BERNHEIM partit en guerre contre l'école de CHARCOT (La Salpêtrière), l'accusant de faire de l'hypnose de culture en pratiquant sur des hystériques. Il opposait à l'hypnose de la Salpêtrière celle de LIEBAULT qu'il trouvait efficace sans faire de spectaculaire.

    LIEBAULT, par la suite, lui reprocha d'avoir affirmé en 1892 à LONDRES : "Il n'y a pas d'hypnotisme, il n'y a que de la suggestion". Ce conflit provoquera l'isolement de BERNHEIM, la plupart des partisans de l'école de NANCY préférant suivre LIEBAULT.

 

CHARCOT ET L'ECOLE DE LA SALPÊTRIERE.

   Charcot à la Salpêtrière Titulaire de la première chaire mondiale de neurologie, le Professeur CHARCOT ( 1825-1893) s'intéressa à l'hypnose en 1878.

    Ce sont ses élèves qui introduisirent ces techniques à la Salpêtrière après avoir suivi les cours de magnétisme au Palais Royal chez le marquis de PUY FONTAINE. CHARCOT n'hypnotisa jamais lui-même ignorant tout de l'induction hypnotique. Les expérimentations concerneront surtout les hystériques ; ce qui lui fit dire que l'état hypnotique n'était ni plus ni moins qu'une névrose. Les cours d'hypnotisme eurent lieu dans un amphithéâtre où le grand public était admis, ce qui provoqua la réaction de divers observateurs qui lui reprochèrent ce côté théâtral.

    CHARCOT eut le mérite de mettre en évidence trois états importants de l'hypnose : la léthargie, la catalepsie, le somnambulisme . Sur la fin de ses jours il s'aperçut qu'il s'était engagé sur un terrain mouvant, il voulut alors reprendre ses études sur l'hypnose et l'hystérie, l'infarctus du myocarde qui le guettait ne lui laissa pas le temps.

    Il eut pour élève, pendant 6 mois, Sigmund FREUD qui avait alors 29 ans.

 

 

 

 

 

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